Si vous souhaitez remplacer une vieille maison fatiguée par un chef-d’œuvre moderne, mais que vous avez oublié de faire vos vérifications avant de l’acheter ou de signer un contrat avec un constructeur, vous risquez d’avoir des problèmes. Il faut, avant tout, faire des recherches avant d’appeler une équipe de démolition pour éviter de coûteux maux de tête. Un responsable d’une entreprise de construction de maison estime que plus de 80 % de leur client ignorent au moins une partie du processus. Cette liste vous aidera à éviter d’être pris de court.
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Vérifier si la maison est classée
Que vous soyez déjà propriétaire de la maison que vous prévoyez de démolir ou que vous n’ayez pas encore fait d’achat, un expert indique qu’il faut, avant tout, connaitre si une propriété est protégée ou non.
« La plupart des gens n’en sont pas conscients. Il existe des registres du patrimoine dans chaque région et dans des conseils municipaux qui identifient les propriétés inscrites au patrimoine dans leur plan environnemental local. Dans certains cas, des rues entières sont protégées, et dans d’autres, il suffit de conserver une façade, une clôture ou même un arbre particulier. Pour les maisons non classées, vous aurez peut-être encore besoin d’un permis de démolition, ce qui peut prendre quelques semaines selon les exigences de votre municipalité », a t-il expliqué.
Connaître les règles
Il est important de connaître tout ce qui est autorisé dans votre banlieue, votre rue et dans votre quartier. De nombreux acheteurs pensent qu’ils peuvent reconstruire une maison en conservant la même empreinte, la même hauteur et le même volume que la maison préexistante ou comme celles des maisons voisines, mais ce n’est pas toujours le cas.
« Les règles concernant les marges de recul et les limites de hauteur peuvent changer. La maison que vous abattez peut ne plus être autorisée à être reconstruite. Les modifications typiques peuvent inclure une augmentation des limites de hauteur et de nouvelles réglementations autour des abris pour voitures et des garages », a déclaré un professionnel en matière de construction.
Par exemple, les zones inondables exigent qu’une maison soit construite sur des poutres et des solives plutôt que sur une dalle au sol, tandis que les zones de feu de brousse s’accompagneront d’une série d’exigences qui pourraient augmenter le coût de votre construction. Les conseils municipaux contrôlent les ratios de surface au sol, la hauteur des logements, les marges de recul par rapport à la rue et l’aménagement paysager.
Votre nouvelle maison devra peut-être reproduire le caractère de la zone ou être conforme aux directives de conception d’un domaine. La bonne nouvelle est que la plupart de ces recherches peuvent être effectuées en ligne et peuvent être approfondies sans frais, auprès de votre conseil municipal.
Éviter les malheurs financiers
Un responsable financier estime que les propriétaires doivent commencer par la fin. Il faut prendre soin d’évaluer votre situation. Dans un marché stable ou en déclin, les prêteurs peuvent ne pas être d’accord avec les propriétaires sur la valeur finale de leur nouvelle construction, et peuvent appliquer une remise allant jusqu’à 20 % de la valeur prévue. Les évaluateurs sont sévères, mais cela ne signifie pas que votre projet n’est pas viable. L’achat d’un bien immobilier en assez bon état pour y vivre ou pour le louer peut être une stratégie utile si vous devez attendre un marché morose pour obtenir un financement.
« Vous devez vous assurer dès le départ, avant même d’acheter une propriété, que vous disposez de suffisamment de fonds propres ou de liquidités pour mener à bien le projet. Beaucoup de gens oublient des choses comme la planification, l’embauche d’un chef de projet pour gérer la construction, les coûts d’acquisition, les coûts de possession », a-t-il suggéré.
Éviter d’avoir des voisins malheureux
Voici quelques-unes des plaintes les plus courantes que l’on peut recevoir de la part des voisins lorsque ces derniers évaluent une demande d’aménagement pour une nouvelle construction résidentielle : les travaux considérés comme un encombrement visuel, les murs de soutènement, un enlèvement d’arbres, des clôtures de délimitation, une obstruction des vues, des conséquences sur la circulation et le stationnement.
Si de nombreuses préoccupations peuvent être apaisées grâce à une communication rapide, certaines peuvent s’aggraver et entraîner des retards dans la planification ou la construction. Si vous avez démoli votre maison et que vous louez en attendant la nouvelle, alors que le temps c’est de l’argent, l’objection d’un voisin pourrait vous coûter cher. Celle-ci pourrait faire passer votre attente pour l’approbation du conseil municipal.
Prévoir une explosion du budget
Très peu de propriétaires calculent correctement le coût total d’une reconstruction. Outre les frais initiaux évidents (le terrain, le constructeur…) de multiples dépenses s’accumulent. Il s’agit notamment du loyer et des remboursements hypothécaires que vous devrez couvrir pendant la construction, ainsi que des travaux de finition comme l’aménagement paysager. Pour réussir, vous devez disposer d’un fonds de réserve pour les imprévus, comme l’enlèvement de l’amiante, les poteaux électriques temporaires et le contrôle de la circulation.
Il faut aussi mettre de côté pour les éléments qui ne sont pas inclus dans les contrats de construction standard, comme le mobilier, les luminaires et les allées. Une bonne règle de base est d’avoir accès à des fonds supplémentaires représentant au moins 10 % du coût de construction pour couvrir les coûts cachés ou imprévus.
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