La construction écologique séduit de plus en plus de personnes souhaitant réduire leur impact sur l’environnement et profiter d’un habitat sain. Néanmoins, il est souvent difficile d’estimer avec précision le budget nécessaire pour mener à bien un tel projet. Passons en revue les différents éléments qui doivent être pris en compte pour calculer le coût total de votre éco-construction.
Le choix des matériaux écologiques
Les matériaux de construction utilisés constituent un critère essentiel pour déterminer votre budget. En effet, certains matériaux écologiques affichent des prix supérieurs à ceux des matériaux conventionnels. Toutefois, chaque matériau possède ses propres avantages et inconvénients. Voici une liste non exhaustive de quelques-uns des principaux matériaux utilisés en éco-construction :
- Le bois : ce matériau naturel est particulièrement apprécié pour sa facilité de mise en œuvre et ses performances énergétiques. Le coût d’une maison en bois varie notamment en fonction de l’essence et du lieu d’approvisionnement.
- Le chanvre : cette plante offre une excellente isolation thermique et acoustique tout en régulant l’humidité ambiante. Plusieurs produits dérivés sont disponibles sur le marché, tels que la chènevotte ou les panneaux isolants à base de fibres.
- Le béton cellulaire : composé de ciment, de chaux et d’eau, il présente une bonne résistance aux intempéries ainsi qu’une isolation thermique performante. L’utilisation du béton cellulaire pour la construction des murs porteurs et des cloisons permet d’économiser sur les matériaux isolants.
- Le pisé : cette technique ancestrale consiste à utiliser l’argile pour construire des murs solides et durables. Son coût dépend principalement de l’abondance locale et de la disponibilité en main-d’œuvre spécialisée.
Ajout des équipements et installations nécessaires
En plus des matériaux de construction, votre budget doit également inclure les divers systèmes et appareillages qui vont équiper votre habitation écologique :
- Le chauffage : plusieurs options s’offrent à vous, comme la chaudière à granulés de bois ou le poêle à pellets, dont les prix peuvent varier considérablement selon la puissance et le modèle choisi.
- La ventilation : opter pour une ventilation mécanique contrôlée (VMC) double-flux assurera un renouvellement constant de l’air tout en récupérant une partie des calories perdues. Cette solution peut représenter un investissement important, mais le confort apporté et les économies d’énergie réalisées compensent rapidement ce surcoût.
- L’éclairage : préférez les ampoules LED, certes plus onéreuses à l’achat, mais qui présentent une durée de vie plus longue et consomment moins d’énergie que les autres types d’ampoules.
- L’eau : dans une démarche écologique, il est intéressant de récupérer l’eau de pluie pour l’utilisation domestique. Il faudra ainsi prendre en compte le coût des cuves de stockage, des filtres et du système de distribution.
Bonification de l’isolation
Pour réduire au maximum vos dépenses énergétiques et améliorer votre confort thermique, il sera également nécessaire de prévoir des travaux d’isolation exemplaires. Bien isoler sa maison peut représenter un certain budget, mais les économies réalisées sur la facture de chauffage permettent de profiter rapidement d’un retour sur investissement.
Les frais annexes
N’oubliez pas d’inclure dans votre budget les divers frais supplémentaires liés à votre projet de construction :
- La viabilisation : il s’agit des raccordements aux différents réseaux (eau, électricité, gaz, télécommunications) qui peuvent faire partie intégrante du prix du terrain.
- Les études techniques : avant tout projet de construction, il est crucial de réaliser une étude de sol, un diagnostic thermique et un bilan environnemental pour choisir les solutions les mieux adaptées et éviter toute mauvaise surprise lors du chantier.
- L’assurance : garantissant les dommages pouvant survenir pendant la construction et après la livraison du bâtiment, il est indispensable de souscrire à une assurance dommages-ouvrage.
- Les taxes : municipales (taxe d’aménagement) ou nationales (taxe foncière), elles sont obligatoires et à considérer dans le budget total.
Influence locale sur le budget
Le budget que vous devrez allouer à votre projet dépendra également de votre localisation. En effet, le prix des matériaux et des artisans sera influencé par les conditions économiques locales et régionales. De même, certaines régions québécoises offrent un soutien financier aux particuliers souhaitant investir dans l’éco-construction : cette aide peut réduire significativement votre investissement initial.
Réaliser des économies sur le long terme
Même si l’investissement nécessaire pour réaliser une éco-construction peut paraître élevé à première vue, il ne faut pas négliger les économies réalisées sur le long terme en matière de consommation d’énergie et de maintenance. Vous faites non seulement un choix responsable pour la planète, mais aussi pour votre portefeuille !
Au plaisir de vous accompagner dans cette belle aventure !
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